La police d’État, la justice des puissants lobbies de la
finance, de l’armement et de l’industrie et l’armée (souvent soutenus par un
clergé ventripotent) ont l’habitude de danser ces sarabandes maléfiques sur le
dos d’opprimés désignés comme pouilleux et rebelles à éradiquer – allant
parfois au gré de l’Histoire et de l’inventivité sans vergogne des
scientifiques et des marchands jusqu’à user de Zyklon B. Ici, il sera seulement
question de blindés, de gaz lacrymogènes, de bombes de désencerclement et de propagandes
rappelant que la déontologie est du côté des forces de l’ordre. Car il y a
aussi besoin de matraquer les esprits. Pour ce faire, Gérard Collomb était à l’antenne sur Europe 1 à l’heure du
petit-déjeuner… Avec sa voix sûre de criminel en puissance prêt à déployer
2 500 hommes en arme pour expulser quelques centaines de
« pouilleux » vivant dans des cabanes construites à la sueur de la
solidarité et à la flamme de l’insoumission – autre mot pour la liberté.
Autant dire que ces forces de
l’ordre font le sale boulot. Pour mater la jacquerie. L’opération contre les
Zadistes de Notre-Dame-des-Landes a commencé et risque de faire tache (une de
plus) sur le palmarès glorieux de notre paltoquet de service qui, après avoir
passé son dimanche au Louvre avec le roi du pétrole saoudien bien connu pour son
humanitarisme, dîne ce soir avec des évêques.
C. Cléran
Post-scriptum 2 (au 4e jour de cette opération militaire) : "Tout ce qui était évacuable a été évacué" déclare notre paltoquet élu Président le 14 mai dernier (grâce à Dassault, Lagardère, Rothschild et consorts qui n'ont pas manqué d'imagination pour faire l'apologie de leur champion). La formule, énoncée sur TF1, avec ce qu'elle contient d'euphémisme, a du mal à cacher combien ledit Président se tient éloigné du réel, est à des années-lumière de ce qui se construit sur la Zad, à savoir un avenir durable et désirable. Car il ne s'agissait pas d'évacuer, mais aussi de piétiner, d'interrompre des cultures printanières, d'enlever un toit à des familles, de saccager des projets, d'emprisonner, de mutiler, d'humilier, d'anéantir, de se venger, d'être cruel, d'abattre des pans de murs d'existences, d'entamer une guerre (perdue d'avance) avec des moyens grotesques (hélicoptères, blindés, drones, etc.) contre des activistes aussi rêveurs que pragmatiques qui ne ménageront jamais ni leur peine ni leur enthousiasme pour pour faire valoir leurs droits d'humains à une vie équilibrée, librement choisie... mais qui a l'inconvénient de remettre en cause les dogmes néo-libéraux du profit à tout prix et de la cupidité prédatrice qui serait salvatrice.
Post-scriptum 1 : En attendant, l'armée, au-delà de l'opprobre, se couvre de boue (crédit photo : Le Télégramme, 11 avril 2018). Comme quoi, la société civile sait se défendre quand le besoin s'en fait sentir.
Post-scriptum 2 (au 4e jour de cette opération militaire) : "Tout ce qui était évacuable a été évacué" déclare notre paltoquet élu Président le 14 mai dernier (grâce à Dassault, Lagardère, Rothschild et consorts qui n'ont pas manqué d'imagination pour faire l'apologie de leur champion). La formule, énoncée sur TF1, avec ce qu'elle contient d'euphémisme, a du mal à cacher combien ledit Président se tient éloigné du réel, est à des années-lumière de ce qui se construit sur la Zad, à savoir un avenir durable et désirable. Car il ne s'agissait pas d'évacuer, mais aussi de piétiner, d'interrompre des cultures printanières, d'enlever un toit à des familles, de saccager des projets, d'emprisonner, de mutiler, d'humilier, d'anéantir, de se venger, d'être cruel, d'abattre des pans de murs d'existences, d'entamer une guerre (perdue d'avance) avec des moyens grotesques (hélicoptères, blindés, drones, etc.) contre des activistes aussi rêveurs que pragmatiques qui ne ménageront jamais ni leur peine ni leur enthousiasme pour pour faire valoir leurs droits d'humains à une vie équilibrée, librement choisie... mais qui a l'inconvénient de remettre en cause les dogmes néo-libéraux du profit à tout prix et de la cupidité prédatrice qui serait salvatrice.