lundi 23 mai 2016

Les raisons d'obéir aux plus forts qui ne sont forts que parce qu'on leur obéit.




Non. Ce n’est pas par lâcheté que les policiers s’amusent à traquer les petits trafiquants et les vendeurs de Camel de contrebande.
Non. Ce n’est pas par stupidité que les policiers et autres gendarmes mobiles matraquent des lycéens d’extrême-gauche ou aspergent de gaz des syndicalistes descendus dans la rue pour exprimer, comme la loi les y autorise, leur mécontentement grandissant.
Non. Ce n’est pas par veulerie que la police et ses brigades anti-crimes s’en prennent de préférence aux Noirs ou aux individus typés.
Non. Ce n’est pas par cruauté déplacée que les policiers s’acharnent sur les sans-papiers dépenaillés, sur les prostituées au sexe incertain, sur les drogués des bas-quartiers ou sur les caïds de 13 ans et demi qui roulent sur des scooters au pot percé.
Non. Ce n’est pas par coquetterie que la police choisit de taper sur les faibles, les démunis, les errants, les Roms sédentarisés, les précaires ou sur tout ce qui ressemble de près ou de loin à un étranger.

Non. Ce n’est pour aucune de ces raisons. Les vraies raisons sont à chercher ailleurs. Les vraies raisons sont à chercher dans notre passé colonial quand jadis furent justifiées les pires exactions, entérinées par des lois dictées par les monarques de droit divin et par le Code Noir (voir ci-dessous). Les vraies raisons sont à chercher dans notre paysage politique, là où ceux qui sont aux manettes sont rarement des manants. Les vraies raisons sont à chercher dans nos croyances qui parviennent à convaincre les plus dociles d’entre nous – croyances dans lesquelles on baigne et qui postulent qu’il est plus grave de voler un œuf, première étape avant un bœuf, que de polluer une rivière avec des pesticides, un littoral avec des hydro-carbures ou un sous-sol avec des déchets issus de l’industrie nucléaire civile et militaire. Les vraies raison sont que les maîtres des chiens de chasse désignent comme cible pour leur meute le sanglier et le renard sauvages. Les vraies raisons sont que les donneurs d’ordres dictent ce qui les arrange. Les vraies raisons sont qu’on fut d’accord jadis pour que le seigneur pût bastonner ses serfs et ses sujets en toute légalité, sans encourir la moindre peine de la même manière qu’aujourd’hui on est d’accord pour que les coups puissent pleuvoir sur la plèbe sans que de leur côté les ploutocrates ne soient inquiétés. Les vraies raisons sont que la police suit les ordres qui sont donnés et ceux qui les donnent, avec un cynisme plus ou moins sophistiqué, ne sont pas assez bêtes pour donner des ordres dont ils pourraient eux-mêmes pâtir. Les vraies raisons sont que règnent des lois mal branlées. Lois que certains voudraient faire accroire qu’elles sont naturelles alors qu’elles sont le fruit de calculs humains destinés à préserver des prés carrés de privilèges. Ces privilèges aujourd’hui sont contestés. Plus ou moins timidement, les ouvriers, les opprimés, les exploités entrent dans la danse. Tous sont bien conscients qu’il y a quelque chose qui cloche, mais les habitudes aidant, tous ou presque avaient fini par y croire à ces idées de lois « naturelles » qui font que ça semble normal que certains puissent opprimer, gazer, menotter, exploiter, mépriser, humilier et rabaisser les autres. Ce serait pour le bien de tous, disent ce qui édictent les lois. Or ce « tous », auxquels certains se disaient forts de garantir la vie la plus adéquate qui soit, commencent à comprendre qu’ils risquent d’être exclus de ce bien commun, c’est-à-dire pour tous, qui finalement n’arrange que quelques-uns.  



Cyrille Cléran

vendredi 20 mai 2016

Le bonheur est dans le pré (-terrorisme)


« Le 28 avril, un étudiant, Jean-François Martin, 20 ans, a définitivement perdu son œil gauche. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) n’a pas encore établi que c’est la munition d’un lanceur de balles de défense – type Flash-Ball – qui a grièvement blessé le jeune homme. » (in Le Monde du 19 mai 2016)

« Le Cherbourgeois Hugo Poidevin, a porté secours au Vannetais Jean-François, 20 ans, blessé, jeudi, par un tir de Flash-Ball », titrait cependant dès le 2 mai le journal Ouest-France que nul ne soupçonnera d’empathie débordante à l’égard des manifestations contre la loi Travail.


Le jour de la manifestation nationale, Ouest-France botte en touche et préfère aborder des problèmes que nous qualifierons de marginaux : la disparition d'une vache et le prix des prothèses auditives...
 
Là, nous sommes le vendredi 20 mai. Les jours passent. L’enquête piétine. Qui avait un Flash-Ball ce jour-là ? Qui ne s’est pas servi du sien et pourquoi (parce que la cible était imprécise ? parce que son détenteur ne sait pas encore très bien s’en servir ? parce que son détenteur sait au contraire trop bien les dégâts que cette arme potentiellement létale peut commettre ? parce que ce n’était pas utile à ce moment-là ? parce que les tirs, à l’aveugle dans la foule, en pleine gueule des manifestants, ne font pas partie des usages de la maison ?) ? À l’inverse, qui et à quel moment a appuyé sur la détente ? Et pourquoi (pour donner une bonne leçon à ces petits merdeux qui niquent la Bac ? Parce qu’un œil de perdu, c’est dix mille pré-manifestants qui hésiteront à descendre dans la rue pour devenir des « pré-terroristes » pour reprendre la désignation du député LR Frédéric Péchenard sur Europe 1 à propos des mouvements sociaux qui enflamment les rues ? Parce que le coup est parti tout seul ? Parce que celui qui a appuyé sur la gâchette aime à infliger des blessures à ses adversaires désignés ?) ? Voilà des questions assez simples qui réclameraient des réponses précises. Mais peut-être l’IGPN est-elle un peu juge et partie dans cette affaire. 


Vététiste pédalant dans la choucroute.

En tout cas, la police sait aussi se montrer très efficace. Parfois, loin de piétiner à s’en user la Pataugas, la police court à perdre haleine et trouve vite des coupables. Hier, jeudi, grâce à une infiltration sournoise, un complot d’ampleur stratosphérique a été déjoué avec brio. 19 activistes s’apprêtant à mener une opération de blocage économique symbolique sur le métro rennais[1] ont été pris la main dans le sac avec une bombe de mousse expansive. La justice est en cours, sur la base d’une « association de malfaiteurs » (et pourquoi pas de mise en danger de la sécurité de l’État ?). L’avant-veille, alors qu’une fumigène était lancée dans une voiture de police assaillie par des « pré-terroristes », déclenchant l’émoi national, plusieurs personnes dans les minutes et les heures qui suivent sont écrouées avec pour chef d’inculpation « tentative d’homicide ». 

Face aux vrais faits qui atteignent des manifestants, rien n’est fait. On passe l’éponge. On se montre compréhensif. Face en revanche à de simples intentions d’atteindre des symboles, on s’offusque, on hurle à l’abomination, au blasphème, on sort l’artillerie lourde, on promet d’être implacable et on réclame de la prison ferme... 

Face aux questions que posent donc ces mêmes manifestants, le gouvernement fait la sourde oreille. Après tout, Ouest-France n'était peut-être pas loin de la vérité en soulevant les problèmes liés aux appareils auditifs.


Cyrille Cléran
 
PS : la vache perdue a été retrouvée.


[1] La ligne A du métro rennais, le Val, a été construite par Siemens. Coût des travaux : 449 millions d’euros - 2,942 milliards de francs à l’époque. Capitalisation boursière du groupe Siemens Mobility : 79,78 milliards d’euros. Évasion fiscale pratiquée par le groupe allemand : chiffres non communiqués.

mardi 17 mai 2016

Les casseurs, ces loosers au grand cœur...


Dans un match de foot, les 2 équipes respectent les mêmes règles. C’est ce qui rend le jeu possible entre les joueurs, et compréhensible pour les spectateurs, voire agréable à regarder. Dans un livre, un conte, une chanson ou un film, c’est pareil ; un contrat est passé entre le lecteur et l’auteur, entre le cinéphile et l’acteur, etc. On sait que ce sont des espèces d’histoires, fictives, immatérielles, dans lesquelles il s’agit juste d’embarquer avec confiance pour en retirer de la satisfaction. Au restaurant, le client est lui aussi assuré que le restaurateur saura lui garantir la satiété – sans coup férir. Dans toute société (ou toute nation plus largement), c’est le même topo : les membres sont tous d’accord pour respecter les mêmes lois, élaborées ensemble pour le bien commun et pour la durabilité de ladite société car l’union et la solidarité font la force. Et cette force permet d’être serein, se la couler douce, d’être heureux en gros.

En revanche, si dans les matchs de foot, des joueurs sont connus pour ne plus respecter les règles, ils sont sanctionnés, exclus du jeu, voire définitivement bannis des stades. Et si ces joueurs dangereux n’étaient ni punis ni exclus et étaient encore malgré leurs méfaits tolérés sur les terrains, les autres joueurs qui, eux, respectent les règles, auraient bien tort de continuer à jouer dans ces conditions. De même, si on savait que la chanson qu’on va entendre nous pénalisera toute notre vie, ou que le livre dans lequel on est absorbé contient une insidieuse malédiction incurable, il faudrait être fou, le sachant, pour ne pas illico briser son cédé en deux ou ne pas brûler le livre maléfique. Si, dans un restaurant, les règles d’une saine alimentation ne sont pas respectées et nous approvisionnent donc au mieux d’une bonne dysenterie, au pire d’une salmonellose ou un ténia, on comprendra aisément que seuls les simples d’esprits animés de velléités morbides s’y attablent. Enfin, dans une société comme la nôtre, basée sur le droit et le consensus, si certains s’entêtent à ne plus suivre les règles, que c’est su depuis longtemps, que ça pénalise l’ensemble de ceux qui ne trichent pas ou prou, et que, malgré tout, rien n’est entrepris pour y remédier, alors il est normal que ceux qui s’estiment lésés aient envie de désavouer le contrat social qui jusqu’à présent les liait aux autres membres de la société.

C’est clairement ce qui se produit en ce doux printemps. Les esprits s’échauffent autour de la place Sainte-Anne. Certains, rêvant de goudron et de plumes pour enduire les tricheurs les plus notoires, se réfrènent néanmoins et se contentent, en guise de première sommation, de taguer quelques murs, de brûler quelques poubelles, de fracasser quelques vitrines.

Ces « casseurs » pour l’instant ne font pas l’unanimité. Leur message a encore parfois du mal à passer, notamment à cause de grands médias nationaux qui n’ont pas saisi la profondeur du problème. Or sans vouloir sombrer dans l’idolâtrie crasse, force est de reconnaître que ceux-là (les casseurs, pas les grands médias nationaux) ne déméritent pas. Après avoir longuement analysé le problème (qui est vaste) tel Socrate qui n’hésitait pas à stationner de longues heures au même carrefour tant qu’il n’avait pas démêlé le nœud intellectuel emberlificoté qui lui causait tracas, après avoir proposé des solutions (qui ne sont pas entendues), ils désignent maintenant les causes du problème.



« Amis banquiers, ouvrez donc des épiceries de nuit, plutôt que de rester dans les ténèbres et l’opacité des flux d’argents illicites. »


Évidemment, il faut apprendre à décrypter les messages politiques contenus dans les tags, parfois sibyllins au premier coup d’œil mais toujours éclairants au bout du compte si on s’en donne la peine. Ci-dessous par exemple, en rouge sang sur les volets roulants baissés du siège du prestigieux journal Ouest-France rue du Pré-Botté (où ils sont si fiers de leurs analyse de la situation qu’ils abaissent les volets métalliques dès la moindre rumeur de manifestation en ville), c’est assez clair :


« On savait que Cazeneuve était votre pigiste » et « T’écris de la merde »


Ces mots doux font suite, pour la petite histoire, à des articles (pas toujours signés) et des éditos du fougueux François-Régis Hutin parus dans ledit journal et largement sujets à caution. Ces tags ne sont pas du goût de tout le monde, cela va sans dire. Ils sont d’ailleurs si peu appréciés que sitôt commis, des CRS en grand nombre sont intervenus pour disperser l’attroupement de « casseurs » rue du Pré-Botté. Dans la foulée, quelques minutes plus tard, une fois leur intervention de nettoyage de la rue accomplie, comme ils sont malins, une petite partie de ces mêmes CRS s’est embusquée rue Vasselot, à une cinquantaine de mètres du lieu où les « dégradations » ont été commises…



« Douzaine de diablotins casqués prêts à jaillir, dans un renfoncement de la rue, entre le bar Le Saint-Charles et le cordonnier Le Bottier Rennais, au cas où, sans doute, les casseurs auraient décidé de venir compléter leurs carmines inscriptions…  (on notera également le petit tag, sur la gauche cette fois-ci, incitant à écouter Radio Croco 100.3 FM) » [NB : l'auteur de cette photo ne s'est pas plus approché du petit groupe de CRS planqués là derrière leurs boucliers car il sait ce qu'il en coûte de s'en approcher avec un appareil-photo dès lors qu'ils sont en intervention, surtout lorsqu'il s'agit d'une mission de cette importance, à savoir la protection rapprochée des volets, déjà profanés de Ouest-France (et ce, malgré l'état d'urgence qui, quoique virilement déployé sur tout le territoire et notamment l'hyper-centre de Rennes, n'est pas parvenu à prévenir ce genre de vandalisme vermillon)]  


Bref, il va sans dire que le dispositif militaro-policier installé sur Rennes n’est peut-être pas le meilleur indice d’une reprise rapide d’un dialogue réellement apaisé entre les différentes strates de la société. Dans le même temps, à Paris, boulevard Raspail, des cocktails molotov volent, œuvres de « casseurs » autrement énervés...


Cyrille Cléran

mercredi 11 mai 2016

Chronique d’une agonie commencée





Salah Abdeslam est en prison à Fleury-Mérogis depuis hier (58 mars / 27 avril 2016). Vingt gardiens vont le surveiller nuit et jour, notamment via des caméras installées dans sa cellule. Ces précautions exceptionnelles sont prises pour maintenir en vie, jusqu’à son procès, ce co-auteur présumé des attentats, en novembre dernier, à Paris et Saint-Denis. On sait la justice lente. On sait qu’il va devoir attendre des années avant que son jugement soit prononcé. On devine également que ces conditions de détention vont le rendre fou et le conduire vraisemblablement à une grève de la faim – qui sera filmée. Le Loft à Fleury. Peut-être que TF1 ou beIN SPORTS achèteront les droits pour diffuser les meilleurs morceaux de cette captivité ultra-sécurisée.
S’agit-il d’un prisonnier de guerre ? D’un criminel de guerre ? D’un prisonnier politique ? D’une petite frappe aux fréquentations douteuses qui a mal tourné ? D’un psychopathe irresponsable ? D’un jeune adulte immature inconscient de la gravité de ses actes ? D’un fou de Dieu plus fou que mystique ? A-t-on besoin d’une réponse à ces questions ? Et existe-t-il de toute façon une réponse à ces questions qui soit satisfaisante au regard de la peine et des dégâts irréparables causés par ces actes terroristes entrepris par Salah Abdeslam, désormais mis à l’ombre et à l’isolement ?

*

Si cet homme s’est montré dangereux, faire l’économie d’une large réflexion sur ce qui conduit les hommes à la violence est impensable. Il ne s’agit pas seulement de châtier. Il y a nécessité de prévenir. Pour éviter que ça ne se reproduise. Or s’interroger sur les origines de la violence, c’est marcher sur les bords d’un abyme. Qu’est-ce qui conduit un gus à s’exploser la citrouille ou à commettre d’ignobles carnages ? Qu’est-ce qui peut bien passer par la tête d’un être humain – et s’y déployer comme le mycélium d’un champignon – pour que celui-là en arrive à de tels gestes extrêmes ?
Il y a eu des précédents dans l’histoire du terrorisme. Notamment avec la bande à Baader. Est-il nécessaire de rappeler que les membres de ce groupuscule farouchement politisé et radicalisé, constitué à ses débuts d’étudiants en beaux-arts en butte contre le capitalisme et contre les relents persistants du nazisme allemand, ont connu des fins tragiques ? Andreas Baader (1943 - 1977), Gudrun Ensslin (1940 - 1977), Jan-Carl Raspe (1944 - 1977) ont été retrouvés morts le même jour, le 18 octobre 1977, dans leurs cellules respectives individuelles, à la prison de Stuttgart-Stammhein. Et il ne s’agissait pas de morts naturelles. Une théorie prétend qu’ils se sont suicidés. Une autre que ce sont des exécutions maquillées. Un doute plane. Le même genre de doute planera vraisemblablement le jour où l’on retrouvera le corps froid de Salah Abdeslam.


*

Face à leurs opposants les plus virulents, les États n’ont jamais eu de scrupules. L’État, de par son fonctionnement hiérarchique et son système répressif, conduit à la radicalisation inévitable de ses détracteurs les plus vifs. Cette radicalisation les amène à mener des actions violentes contre l’État, puis l’État a beau jeu de réprimer impitoyablement cette radicalisation. La boucle est bouclée – et les opposants aussi. Les autres courbent l’échine, admettent que l’État est le plus fort et qu’il ne fait pas bon lutter contre. En un sens, ces derniers n’ont pas tort. Leur résignation fait cependant peine à voir.

Abdiquer une bonne part de sa liberté est en effet toujours une espèce d’échec pour l’humanité tout entière qui perd là des ressources inouïes.

Mais qu’attendre toutefois d’États qui, au cours de leur histoire entachée de sang et d’injustices criantes, ont été capables de construire des bombes H, d’envoyer des contingents entiers en Algérie pour réprimer les velléités d’indépendance, et qui encore aujourd’hui, laissent crever dans la Méditerranée les réfugiés par paquets de mille, contraignent à la précarité des millions de pauvres larrons, entreprennent de vastes chantiers inutiles et laissent prospérer à tout bout de champ des idées fétides largement xénophobes ?
Arme anti-émeutier inoffensive... tant qu'elle n'est pas chargée.

Ces gouvernements, qui semblent parfois si éloignés des idées de fraternité, d’égalité et de liberté pourtant inscrites sur les frontons de bien des écoles laïques, gratuites et obligatoires, mais que protègent indéfectiblement les compagnies républicaines de sécurité, sont-ils dignes de confiance ?
N’est-il pas légitime de vouloir les recadrer, les reconnecter avec des idées neuves, portées notamment par les mouvements citoyens et militants actuellement réprimés dans le sang des orbites oculaires explosées par les balles en caoutchouc des LBD – techniquement nommés « lanceurs de projectiles à létalité atténuée » (c’est-à-dire susceptibles de provoquer la mort, mais de manière moindre, négligeable) ? On le voit, les mots ont leur importance. Et quand un gouvernement quel qu’il soit s’entête à ne pas entendre ceux qui sont scandés avec force dans les rues (ou sur les ondes de Radio Croco, 100.3 FM à Rennes), il devient urgent de s’interroger sur le pacte social qui nous unit.
 
Cyrille Cléran

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