NB :
cette chronique contient un vilain spoiler.
Claire
Denis réussit l'exploit de faire un film oppressant centré
sur Marco, un capitaine de supertanker revenu à terre pour
régler des problèmes familiaux. Donc pour le grand
large iodé, on repassera : l'action se passe dans des
appartements haussmanniens ou à bord de l'Alpha vintage du
capitaine débarqué.
Durant
ses navigations, les problèmes se sont accumulés : son
meilleur ami s'est suicidé, l'entreprise familiale de
chaussures a fait faillite, sa nièce à la dérive
se prostitue (et se drogue bien sûr). Face à ce sinistre
merdier, Marco est bien dépourvu. On imagine que s'il a choisi
la marine, c'est justement parce que les sombres tracas des terriens
le firent fuir. Bref, ce capitaine est à la peine. Il meurt à
la fin. Ça simplifie grandement la donne.