Que connaît-on des
Corses ? La bédé du très talentueux Pétillon
; les récits d'aoûtiens ou de juillettistes partis
quelques semaines sur l'île de Beauté ; les cavales de
gangsters dans le maquis impénétrable relatées
par la presse ; les légendaires omerta et
vendetta ; le sourire
de la belle Laetitia Casta ; les chemins pris par les randonneurs
(emmenés par Benoît Poelvoorde) ; les flash-infos
reprenant les menaces, les déprédations ou les
sophismes d'indépendantistes plus ou moins cagoulés...
Les apaches prend le parti de voir la Corse à
travers le prisme des castes qui cohabitent sur l'île : les
jeunes issus de l'immigration maghrébine, qui vivent dans des
quartiers sensibles ; les travailleurs saisonniers qui repartiront
sur le continent si une opportunité se présente ; les
riches propriétaires qui possèdent un pied-à-terre
en bord de mer ; les oisifs qui répondent à leur mère
; les locaux, qui font régner leur idée de la loi...
L'histoire se déroule aux environs du 15 août. Une
jeunesse violente, fourbe, lâche, vulgaire, malheureuse et
arrogante, y est dépeinte. Au plein cœur
de l'été. Ceux qui n'aiment ni les jeunes, ni le
soleil de la Méditerranée, ni les gitans seront servis
: les jeunes font peur, les gitans (ou appelés tels) sont
malhonnêtes, et même le soleil est obscène. Dans
ce film, il n'y a place ni pour le glamour ni pour la poésie.
La bêtise, la veulerie et la méchanceté,
banalisées ici scène après scène,
occupent tout l'écran.
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